N. J. Cugnot
Notre réplique

LA VIE DE NICOLAS JOSEPH CUGNOT

 

Les renseignements biographiques sur Nicolas Joseph CUGNOT sont peu abondants et il n’existe pas même un portrait qui nous permettrait de donner un visage à ce nom. On sait cependant qu’il est né en LORRAINE, à VOID (aujourd’hui VOID-VACON), bourgade meusienne située entre TOUL et LIGNY en BARROIS, sur l’actuelle N4 Paris- Strasbourg.

Ainé d’une fratrie de douze enfants, né le 26 février 1725, il meurt à Paris en  octobre 1804 à 79 ans, seul, célibataire et sans descendance. Sa prime jeunesse et une bonne partie de sa vie sont mal connues et on ignore comment il fit ses études et devint ingénieur du génie militaire.

 

Les événements politiques vont le faire servir comme ingénieur, en France, en Allemagne et à Vienne en Autriche où il signe en 1748, à 23 ans, un engagement de quinze ans au service des armées impériales autrichiennes.

La Lorraine ne sera rattachée au royaume de France qu’en 1766.

 

Il sert sous le commandement du général d’artillerie Jean-Baptiste Vaquette de GRIBAUVAL, français au service de Marie-Thérèse d’Autriche et fait connaissance d’Etienne-François de CHOISEUL, ambassadeur du roi de France. Ces deux hommes vont être déterminants dans la carrière de N.J Cugnot.

 

Durant cette période, il découvre le « Théatrum Machinarum », document publié en 1724 et prend ainsi connaissance des travaux de l’allemand Jacob LEUPOLD (1674-1727). Ce livre répertorie TOUTES les machines à vapeur fabriquées jusqu’en 1724.                                                                               

 

Quand la guerre de sept ans éclate, en 1756, N.J Cugnot est en Allemagne et se trouve sans doute engagé dans ce conflit.  En 1763, peu de temps après la fin des hostilités, il quitte l’armée. Après un bref séjour à Bruxelles, il s’installe à Paris et commence à rédiger des ouvrages sur l’art militaire. Il réalise quelques inventions, dont les idées lui étaient venues au cours de ses différentes campagnes militaires, notamment un nouveau fusil à chargement par la culasse. Inventions accueillies avec intérêt par les conseillers militaires du roi Louis XV et qui lui attirent l’estime de plusieurs généraux.

Il publie, en 1766, « Eléments de l’art militaire ancien et moderne » puis en 1768 « Théorie de la fortification » suivis en 1769 de l’ouvrage « La fortification de campagne théorique et pratique ». La publication de ces ouvrages le font connaître et permettent à son concept de "véhicule militaire actionné par le feu" d’être pris au sérieux.

A cette époque la nouvelle technologie, de la machine à vapeur est un domaine de recherche de pointe.

 

En 1769, il présente son projet de voiture à vapeur. Remarqué par le général De GRIBEAUVAL et le ministre de la guerre du roi Louis XV, E.F de CHOISEUL, il obtient leur soutien et est autorisé à construire un premier fardier expérimental aux dimensions réduites, « aux frais du Roi ». Le modèle est donc fabriqué par les services de l’artillerie.  Les essais menés en octobre 1769 dans l’Arsenal de Paris sont concluants malgré quelques problèmes techniques.

On ne connait pas les dimensions du premier fardier. On sait juste qu’il pouvait transporter quatre personnes, qu’il se déplaçait à 1800-2000 toises (environ 4 km/heure) et n’avait que quinze minutes d’autonomie. Il présentait plusieurs défauts, notamment la disproportion de la chaudière par rapport aux cylindres, le foyer mal conçu qui laissait échapper la chaleur et un arrêt forcé toutes les quinze minutes pour faire remonter la pression avant de repartir. Il ne reste aucune trace de ce prototype.

Cependant, ce modèle fonctionne ! Tous les espoirs sont donc permis et les essais jugés satisfaisants, la construction d’un second prototype, « en vraie grandeur » est ordonnée. Elle est entreprise à l’Arsenal de Paris en avril 1770 sous la direction du célèbre mécanicien BREZIN et selon les plans de Cugnot. Les cylindres et les pistons sont commandés à l’Arsenal de Strasbourg. Testé en novembre 1770, terminé en juin 1771, le véhicule a coûté 22 000 livres « or » soit environ 100 000 euros. Les essais prévus en juillet 1771 sont annulés suite à la disgrâce du Duc de Choiseul. Il semble, qu’ensuite, aucun autre essai du fardier n’a eu lieu. La machine de N.J. Cugnot se retrouve abandonnée sans avoir jamais fonctionné. Elle restera trente ans dans les ateliers de l’Arsenal ou elle sombre dans l’oubli. Elle entrera au Conservatoire des Arts et Métiers en février 1800 où elle put être visitée par le public à partir de 1801. Elle y est toujours exposée.                                                                                                                                                       

Quant à Cugnot, il  continue ses publications et ses recherches, rédige « Théories de la fortification » en 1773 avant de se réfugier en Belgique en 1789,  pendant la révolution. Il revient à Paris en 1800, sous le consulat, pour y finir ses jours.

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